Vous avez un terrarium en OSB, mélaminé ou autre condensé de bois et vous souhaitez y installer une lampe chauffante ? 

Voici un tuto basé sur la méthode que j’ai trouvé pour cela. Étant non bricoleuse, c’est la technique la plus facile que j’ai trouvé. Bien sûr, les bricoleurs ou électriciens auront peut être des méthodes différentes et plus poussées. N’hésitez pas à les partager en commentaires avec leurs avantages 🙂 

L’avantage de la méthode présentée c’est que tous les équipements se trouvent facilement en magasin de bricolage, et que le seul outillage nécessaire est une perceuse et un tournevis. 

Matériel nécessaire pour installer une ampoule chauffante

Voici la liste exhaustive de l’équipement dont vous aurez besoin pour réaliser ce tuto : 

L’équipement de chauffage se compose ensuite d’une ampoule chauffante de puissance adaptée à votre terrarium, et d’une grille de protection obligatoire pour éviter les brûlures. 

Il existe à présent un support pour lampe chauffante qui est orientable et inclut tout, sauf la grille. Je ne l’ai pas encore testé mais ça semble intéressant puisque dans ce cas il n’y a qu’un produit à acheter au lieu de 3 (douille + câble + raccord). Par contre, avec la cheville orientable, l’installation est plus longue et je pense que la lampe chauffante ne passe par dans la grille de protection Trixie de 12 x 16 cm que j’utilise d’habitude. Il faut dans ce cas sans doute prendre la grille plus grande de 15 x 22 cm.

L’installation d’une lampe chauffante étape par étape 

Étape 1 : Repérez l’emplacement de la lampe 

Avant de commencer à percer, il faut que vous sachiez où vous allez mettre la lampe. Soit vous faites d’abord votre décor puis vous définissez l’emplacement de la lampe en fonction, soit vous commencez par choisir l’emplacement puis vous composerez votre décor autour. 

Je conseille plutôt la 2e option. La première, vous risquez de composer le décor de vos rêves sans prendre en compte la contrainte de la lampe, et vous retrouver face à des difficultés après (éléments inflammables trop près de la lampe, plantes juste en dessous qui ne la supportent pas dans le cas de terrarium naturel…). 

Pour assurer le gradient thermique du terrarium, évitez de disposer la lampe au milieu, mais plutôt dans le tiers droit ou gauche du terrarium. 

L’emplacement de votre ampoule est défini ? Marquez le centre de son emplacement sur le bois du couvercle du terrarium avec un marqueur ou crayon papier gras. 

Étape 2 : Percez le trou du câble

Avec votre perceuse et la mèche de 8mm, percez le trou dans le couvercle du terrarium. 

Étape 3 : Fixez le raccord de fixation

Prenez 2 vis à bois et la base de fixation de l’ampoule. Positionnez le trou du raccord au dessus du trou que vous venez de percer, puis fixez-le avec les deux vis à bois. 

Les vis à bois s’enfoncent plus facilement dans ce matériau, elles s’installent facilement avec un tournevis. Si vous n’utilisez pas des vis à bois, il est possible qu’elles soient plus difficiles à enfoncer. Dans ce cas, effectuez des pré-trous. Marquez l’emplacement des vis avec un crayon, retirer le support, et pré percez la zone soit avec une mèche de 1mm, soit simplement avec un clou et un marteau. 

Une fois le raccord installé, passons à l’étape suivante.

Raccord de fixation installé

Étape 4 : Passez le câble électrique dans le trou

Étape 5 : Connectez le câble électrique à la douille

À l’aide du tournevis d’électricien, desserrez les vis présentes dans la douille au niveau des deux trous qui réceptionnent les fils électriques. 

Mettez le bout de chaque fil électrique dans les logements, et resserez les vis. Je conseille de mettre les deux fils en même temps puis de les visser car si on en met un et qu’on le vis, souvent la mise en place du 2e est plus compliquée à cause de la faible longueur disponible. 

Le modèle de douille présenté n’est pas en céramique car j’utilise des ampoules de 27W maximum. Pour les ampoules plus puissantes, une douille céramique est indispensable pour ne pas qu’elle fonde.

Étape 6 : Vissez la douille au raccord 

Assurez-vous de faire tourner le câble en même temps que vous tournez pour éviter que celui-ci se torde de trop, cela pourrait impacter son bon fonctionnement. 

Douille vissée à son raccord

Étape 7 : Mettez l’ampoule et testez votre installation

Avant d’aller plus loin, un petit contrôle d’étape n’est pas de trop ! Vissez une ampoule dans la douille, branchez le fil électrique à une prise et activez l’interrupteur. 

Si ça s’allume, bravo ! Vous pouvez passer aux étapes suivantes pour finaliser l’installation. 

Si ça ne s’allume pas, retirez l’ampoule et dévissez le culot. Vérifiez que vos fils sont correctement logés au fond du culot, les vis en contact avec l’embout en cuivre. Vérifiez aussi que le fil ne soit pas torsadé suite au vissage du culot. Enfin, vérifiez votre ampoule sur une autre lampe de votre habitation (pensez à vérifier le wattage maximum supporté par la lampe d’abord, c’est normalement indiqué dessus). 

Test avec une ampoule classique, ça fonctionne !

Étape 8 : Fixez la grille de protection

Retirez l’ampoule, vous aurez plus de marge de manœuvre. Fixez la grille avec les 4 vis à bois. Vous pouvez maintenant remettre l’ampoule, c’est bientôt fini ! 

Étape 9 : Fixez le couvercle du terrarium

Il ne vous reste plus qu’à reprendre le plan de montage de votre terrarium afin de fixer le couvercle avec son ampoule prête à servir. 

ampoule-chauffante
Installation terminée !

Comment faire si on veut superposer des terrariums ? 

Effectivement, si vous souhaitez superposer plusieurs terrariums OSB, avec ce système, vous risquez d’écraser le fil électrique, ce qui n’est pas conseillé.

Personnellement, j’achète une planche en mélaminé de la taille du terrarium (les terrariums sont basés sur des tailles standards de planches, du 120×60 ou 80×45 se trouve facilement en magasin) dans laquelle je découpe une tranchée pour faire passer le fil. Pas besoin d’une épaisseur folle, 5 à 10 mm suffisent. Le tout est que la planche soit un peu plus épaisse que le fil afin que celui-ci ne soit pas écrasé. 

Une autre option pourrait être d’installer des pieds sous le terrarium supérieur. Attention à la répartition des masses dans ce cas, à en mettre aux 4 coins, mais aussi au milieu de la longueur, et au milieu du terrarium. Sinon, le poids va s’accumuler au milieu et fragiliser la planche d’OSB du fond du terrarium, au risque de la faire céder. 

Encore une fois c’est ma méthode, n’hésitez pas à partager la vôtre ! Je la relaierai dans l’article si elle semble intéressante et facile à mettre en place 🙂 

Vous avez une reproduction de Pantherophis guttatus de prévue, ou une reproduction non prévue et vous souhaitez préparer rapidement un incubateur pas cher ? 

Fabriquer un incubateur n’est en fait pas si compliqué et demande peu de matériel. Voici un tuto à suivre avec différentes indications et possibilités pour fabriquer votre propre incubateur maison pour œufs de serpent ! 

Quels sont les composants d’un incubateur maison ?

Un incubateur se résume en fait à quelques éléments : 

  • Un contenant isolant, 
  • Un système de chauffage, 
  • Un système de contrôle de la température, 
  • La possibilité d’ajuster l’hygrométrie dans l’incubateur.

Voici l’exemple d’un incubateur que j’ai personnellement utilisé sur les conseils d’amis éleveurs. 

L’incubateur maison dans une boîte polystyrène

Pour celui-ci, vous avez besoin des éléments suivants : 

  • Une grosse caisse en polystyrène étanche (sans trou). Cela peut se trouver en poissonnerie, ou se demander en animalerie car ils reçoivent toutes les semaines des poissons d’élevage dans ce type de caisse. 
  • Un tapis chauffant ou câble chauffant, 
  • Un thermostat (pas besoin d’alternance jour/nuit, un modèle simple comme celui-ci convient), 
  • Un thermomètre/hygromètre de contrôle (exemple celui-ci),  
  • Une petite caisse plastique trouée.

L’installation est ensuite simple : le système de chauffage raccordé au thermostat se met dans le fond de la caisse polystyrène, le support plastique posé par dessus. La boîte d’incubation contenant les œufs se pose sur la caisse avec les sondes du thermostat et du thermomètre/hygromètre à l’intérieur. Puis plus qu’à fermer ! 

Incubateur en route avec tapis chauffant, caisse plastique et boîte d’incubation contenant de la sphaigne et les sondes du thermostat et du thermomètre/hygromètre.

Gérer l’humidité dans l’incubateur

Pour assurer l’humidité indispensable pour les oeufs, il existe plusieurs méthodes : 

  • Mettre de l’eau au fond de la caisse polystyrène. Le chauffage se fait alors soit avec un chauffage thermo plongeur d’aquarium, soit avec un câble chauffant adapté. 
  • Gérer uniquement avec l’humidité du substrat de la boîte d’incubation. 
  • Ajouter une boîte avec de l’eau dans la caisse, au-dessus du système de chauffage.

Chaque méthode a ses avantages et inconvénients. J’ai utilisé la première méthode pour ma première reproduction, et je teste la 2e sur ma ponte de 2023. J’ajusterai mes retours sur cette méthode en fin d’incubation. 

La première méthode sature l’air de l’incubateur en eau. Avec cette solution, pas de risque que le niveau d’humidité soit trop bas et que les oeufs flétrissent. Par contre à l’inverse, le niveau d’humidité est tel qu’il peut y avoir un pourrissement des œufs si l’air n’est pas assez renouvelé. Dans mon cas, avec de la sphaigne comme substrat d’incubation, j’aérais brièvement l’incubateur une fois par semaine. 4 œufs ont pourri, les autres (14) sont arrivés à terme. Avec cette méthode, un substrat drainant tel que la vermiculite ou la perlite sont sûrement plus conseillés. 

Avec la 2e méthode, c’est le substrat d’incubation qui est humide. La boîte d’incubation fermée est à un taux d’humidité élevé (70-80%), tandis que le reste de l’incubateur est plus sec (50-60%). Le risque de pourrissement est moindre, par contre il faut surveiller davantage que le substrat d’incubation soit bien humide. J’ai encore une fois utilisé de la sphaigne qui me semble ici mieux se justifier. Les œufs sont recouverts de sphaigne humide, mais pas détrempée. Si le substrat devient trop sec, il faut mettre un peu d’eau au fond de la boîte d’incubation, qui va humidifier le substrat par capillarité. Bien sûr, ne pas verser d’eau sur les œufs, et y aller doucement au risque que le substrat soit trop humide et fasse pourrir les œufs.

Je n’ai pas testé la dernière méthode, mais c’est celle qui est couramment utilisée dans les incubateurs du commerce. 

Ventiler l’incubateur ?

Dans les élevages professionnels, les incubateurs sont en réalité des pièces entières, menées à la bonne température avec un humidificateur d’air. Bien que ce soit un milieu fermé, le volume d’air est toutefois beaucoup plus important que dans un petit incubateur fermé.

Le renouvellement d’air de l’incubateur est donc aussi important. La boîte d’incubation qui contient les œufs doit être trouée. Personnellement j’ouvre régulièrement l’incubateur, minimum une fois par semaine afin de vérifier l’état des œufs, et cela participe au renouvellement. Mais vous pouvez aussi automatiser le renouvellement d’air pour ne plus toucher à l’incubateur.

Pour cela, une option est le ventilateur d’ordinateur (qui peut être récupéré d’un ordinateur défectueux). De petite taille, il est inséré dans la caisse d’incubation et est programmé pour se déclencher de temps en temps. Son action de faire bouger l’air permet d’en pousser une partie hors de l’incubateur et ainsi en renouveler.

Les caves à vin et vitrines à boisson ont un ventilateur intégré, et sont donc percés. Sans faire fonctionner ce ventilateur (surtout dans le cas de l’utilisation d’un appareil HS), il est toutefois possible d’utiliser un bulleur d’aquarium ou un ventilateur de PC de la même manière, pour que l’air s’évacue par cet orifice.

Bien sûr, le but n’est pas de renouveler l’intégralité de l’air de l’incubateur à chaque fois, sinon la température ainsi que l’hygrométrie baissent de trop. Dans le cas d’un incubateur en boîte polystyrène, vous pouvez aussi ajouter quelques tous petits trous dans le couvercle, mais il est plus difficile de doser parfaitement le nombre et la taille des trous, au risque d’en faire trop et que l’humidité et la chaleur varient trop.

Si vous avez juste une ponte imprévue ou occasionnelle, un incubateur en boîte polystyrène ouverte de temps en temps permettra sans soucis d’amener la ponte à terme. Lorsque l’on est éleveur professionnel avec un grand nombre d’oeufs et donc une volonté d’avoir une réussite systématique de 100%, forcément les moyens et la gestion précise de l’intégralité des paramètres sont plus élevés.

Avec quoi peut-on faire un incubateur ?

Une fois la base comprise, on voit bien que la caisse polystyrène peut être remplacée par n’importe quel contenant, tant qu’il est hermétique. 

Ainsi, les terrariophiles donnent souvent une seconde vie à de nombreux objets : 

  • Réfrigérateur qui ne fonctionne plus, 
  • Cave à vin, 
  • Présentoir de boisson, 
  • Vitrine réfrigérée quelconque.

La caisse polystyrène a l’avantage de se trouver facilement et gratuitement, mais si vous avez un autre de ces éléments sous la main, profitez-en ! L’avantage des caves à vin et vitrines réfrigérées, c’est qu’elles sont équipées d’une porte vitrée qui permet de surveiller l’avancée de l’incubation sans ouvrir. Si vous êtes bricoleur, il est possible d’obtenir quelque chose d’équivalent en coupant le couvercle de la boîte de polystyrène, en y ajoutant une plaque en verre et en assurant l’isolation, par exemple avec un joint silicone. 

Que valent les incubateurs spécial reptiles du marché ?

Personnellement je n’en ai jamais entendu du bien, quelle que soit la marque. Les retours sont souvent négatifs, avec des pontes perdues. Ce serait dû notamment à la trop grande ventilation de ces modèles, qui assèchent trop l’air ce qui rend compliquée la gestion de l’humidité. Il y a aussi des défaillances de température, ou des pannes au bout d’un an, ce qui est dommage pour le prix mis dans ces appareils. Au final, la grande majorité des éleveurs amateurs ou professionnels fonctionnent avec leur propre incubateur maison.

Rappel des paramètres d’incubation des oeufs de serpent des blés

Température : 27-28 °

Hygrométrie : 75-90%

Si de petits moucherons ont envahi la terre de votre terrarium (terrarium naturel pour reptile ou terrarium à plantes), il est fort possible que ce soit des mouches de terreau, aussi appelés sciarides. Ceux-ci sont font quelques millimètres, volent un peu partout et s’envolent particulièrement lorsque vous arrosez ou touchez la terre. 

Nous allons voir si ces petits insectes sont dangereux pour les plantes et comment les traiter avec des produits naturels. 

Les mouches de terreau sont-elles dangereuses pour les plantes ? 

A très haute dose, oui. Pas les adultes, mais les larves en particulier. Elles sucent la sève des plantes par leur racine, puisqu’elles se développent dans la terre. En grande quantité, la plante est donc affaiblie et peut en mourir. 

Les mouches de terreau sont-elles dangereuses pour les animaux du terrarium?

Si vous avez un terrarium abritant un reptile, pas de soucis à se faire, elles ne l’impacteront pas. Dans le cas d’un lézard insectivore type Rhacodactylus ou de grenouilles, ceux-ci mangeront sûrement une partie des adultes. C’est dans le cas de terrariums naturels pour lézards non insectivores ou de serpents que les mouches de terreau peuvent davantage proliférer. 

D’où viennent ces mouches de terreau ?

Ces insectes se développent notamment dans les substrats humides, courants donc chez les plantes tropicales d’intérieur. Ils se développent notamment par temps chaud, et dans nos intérieurs chauffés, ils survivent toute l’année. Ces petites mouches ont pu investir votre terrarium naturel lors de l’ajout d’une plante de jardinerie contaminée, ou elles étaient présentes dans une plante de votre habitation et ont trouvé dans le terrarium, notamment tropical, un lieu de vie idéal. 

mouche de terreau adulte
La fameuse mouche de terreau (ou Sciaride), terreur des propriétaires de plantes et terrariums

Comment traiter les mouches de terreau ? 

Dans un milieu confiné comme un terrarium, et surtout s’il contient des animaux, l’emploi de produits chimiques est proscrit. D’autant qu’avec les bons produits et un peu de patience, l’invasion se régule assez bien. 

Deux produits sont à utiliser conjointement : les nématodes pour mouches du terreau, et les papiers collants jaunes. Les nématodes attaquent les larves, et les autocollants s’occupent des adultes. Il faut absolument utiliser les deux conjointement. Si vous traitez uniquement les adultes, les larves dans le terreau continueront à éclore, et si vous traitez uniquement les larves, les adultes reviendront pondre.

Les nématodes pour manger les larves de moucherons

Les nématodes sont des vers microscopiques, qui sont des prédateurs naturels des larves des mouches de terreau. Ils sont vendus sous une forme de petite poudre. En effet, ils sont si petits qu’ils sont invisibles à l’œil nu, comme les larves et œufs de moucherons. Il suffit de les mélanger avec de l’eau dans un arrosoir et d’arroser les terrariums et pots contaminés. 

Les nématodes s’achètent facilement sur Internet. Ils sont parfois proposés en magasin, mais souvent vous ne les avez pas tout de suite. Les jardineries proposent en fait des boîtes vides, il faut ensuite renvoyer la preuve d’achat pour recevoir le produit. En effet, comme c’est un produit vivant, ils sont stockés au froid. C’est aussi pour ça que la livraison est souvent très rapide (en 2 jours maximum dans mon cas les fois où j’en ai commandé), et qu’il est conseillé de les conserver au réfrigérateur si vous ne vous en servez pas immédiatement. Le froid sert à conserver les vers en léthargie. Une fois à la chaleur, ils deviennent actifs, mais s’ils ne trouvent pas rapidement de quoi se nourrir (des œufs et larves de moucherons), ils meurent rapidement. D’ailleurs, une fois le pot ou le terrarium nettoyé des larves et œufs, ils disparaissent donc naturellement. 

Personnellement, j’ai utilisé avec succès ceux de la marque Décamp, qui sont bien notés et ont bien fonctionné chez les autres personnes qui ont commandé apparemment. Je n’ai pas testé les autres marques. Vous pouvez trouver ces nématodes via ce lien.

Terrapodia, une vétérinaire et éleveuse d’insectes conseille d’utiliser ce produit également pour tuer les larves : le BTI. C’est un larvicide spécialisé qui n’a pas d’impact néfaste sur les autres animaux. Il est formulé pour les larves de moustiques mais fonctionne également avec les larves de mouche de terreau. Terrapodia ainsi que de nombreuses personnes dans les avis indiquent que cela fonctionne très bien sur les larves de mouches de terreau. Ce produit est disponible en poudre ou en galet.

Retrouvez ses stories sur le traitement des mouches de terreau en terrarium :

Les pièges collants pour attraper les moucherons adultes

En complément de ces deux méthodes contre les larves, il faut utiliser les papiers collants jaunes. Le jaune attire les adultes volants et évite qu’ils aillent pondre dans la terre, ce qui continuerai le cycle. Bien entendu, ne les disposez pas à l’intérieur d’un terrarium qui abrite un reptile, au risque qu’il aille lui-même se coller dessus… Ces bandes collantes sont toujours à disposer dans la pièce, si possible pas trop loin des plantes contaminées. Tenez-les hors de portée des enfants et des animaux domestiques. 

Je vous conseille aussi d’éviter de les mettre près d’une fenêtre ensoleillée. J’ai eu le cas où le soleil liquéfiait la colle, laissant des traces de colles sales au sol et ce n’est pas facile à nettoyer… 

Si l’invasion vient d’une plante en pot, vous pouvez prendre ce modèle qui se plante en terre. Si par contre vous n’avez que des terrariums à reptiles fermés et ne pouvez donc rien mettre à l’intérieur mais que les sciarides adultes se baladent dans la pièce, vous pouvez utiliser ce modèle qui s’accroche. Vous pouvez l’installer à un lampadaire par exemple. 

Attention, ce genre de piège collant n’est pas sélectif. Il fonctionne sur les mouches de terreau, mais aussi sur d’autres insectes. Ne le mettez pas en extérieur ou près d’une fenêtre si c’est pour juste pièger des moucherons, vous risqueriez de piéger d’autres insectes extérieurs utiles comme des abeilles… 

Vous souhaitez réaliser un fond qui semble naturel pour le terrarium de votre reptile, avec du relief ? Différentes méthodes existent pour arriver à ce résultat. Voici un récapitulatif de ces méthodes de création, les avantages et inconvénients de chacune et le matériel nécessaire.

Réaliser un fond de terrarium avec des plaques de liège

Le liège est un très bon matériau pour réaliser des fonds de terrarium. Il est imputrescible, utilisable pour un terrarium humide ou désertique, facile à découper, facilement disponible et dans de nombreux formats. Plusieurs styles de plaques de lièges existent et se travaillent différemment.

Les plaques de liège brutes

Les plaques de liège brutes sont des écorces entières, c’est-à-dire que l’écorce du chêne liège a été retirée de l’arbre, aplatie puis coupée en plaques, et c’est tout. C’est l’aspect le plus naturel possible du chêne liège de disponible. Certaines plaques sont légèrement compressées et donc plus plates, d’autres sont naturelles et remplie de crevasses et reliefs. Ce sont aussi les plus difficiles à trouver, les plaques disponibles en magasin étant souvent compressées. Bizarrement, les plaques brutes également sont souvent les plus chères. Elles sont parfois issues du collage de plusieurs morceaux entre eux.

Vous pouvez voir un exemple de plaque de chêne liège brut non compressée sur le site A fleur de liège, en bas de cette page : https://www.afleurdeliege.fr/revetement-mural/

Installation :

Ces plaques de liège, outre leur aspect esthétique, ont l’avantage d’être faciles à installer. Si vous trouvez une plaque qui correspond exactement aux dimensions de votre terrarium, vous avez juste à la coller avec du silicone pour aquarium de préférence, car il ne produit aucune émanation de produit chimique. Si vous avez un terrarium en OSB, vous pouvez choisir de la visser, prenez alors garde à choisir des vis à la bonne taille, qui ne traversent pas le liège. Ce serait dommage d’un point de vue esthétique et pour la sécurité de l’animal.


Si vous ne trouvez pas de plaque de liège à la bonne taille, vous pouvez les recouper très facilement avec une scie sauteuse. Le liège est tellement friable qu’une scie classique suffit, des personnes en ont même découpé avec un simple couteau à pain. Vous pourrez ainsi composer votre fond en assemblant différentes tailles de plaques. Vous pouvez également partir de tous petits morceaux bruts que vous collez sur une plaque compressée simple, pour un rendu naturel. Prenez simplement garde à ce que votre reptile ne puisse pas se coincer quelque part.

terrarium-naturel-opale-2019

Avantages et inconvénients des plaques de liège brutes :

Avantages :

  • Très esthétiques,
  • En relief, offrent un support de déplacement pour le reptile et pour les plantes. 

Inconvénients :

  • Prix assez élevé,
  • Pas toujours facile à trouver.

Où en trouver ?

Parfois sur les bourses aux reptiles. C’est assez rare en France, un peu moins sur les grosses bourses étrangères (Hamm, Houten). J’avais trouvé ma plaque brute au Reptile Day d’Arras, c’était la seule de toute la bourse… On m’en a ramené d’Houten, mais celles-ci sont issues de la composition de plusieurs morceaux de liège et sont légèrement compressées.


Parfois en animalerie, car la marque Lucky Reptile en propose à présent.

Voici quelques liens vers des plaques de liège disponibles sur Amazon :

  • Lucky Reptiles, disponible en 60 x 30 cm ou 90 x 60 cm.
  • Kork Deco, marque allemande qui propose également des panneaux en 60 x 30 cm ou 90 x 60 cm. Ils proposent également une version avec du liège plus jaune pour un aspect plus désertique, également en 90 x 60 cm.

Il est difficile de trouver de plus grands formats que 90 x 60cm. Une possibilité est de prendre plusieurs panneaux et d’en faire un assemblage.

Les plaques de liège d’isolation sculptées

Pour les plus patients et manuels, il est possible de faire des fonds sculptés vous-même à partir de plaques de liège compressées pour l’isolation. Avec une dremel, vous venez creuser la plaque de liège pour créer des reliefs. Il faut pour cela choisir du liège épais (plusieurs centimètres). En variant les diamètres des embouts de la dremel, ou les formes, vous pourrez créer de nombreux détails et avoir un rendu naturel.


Le liège d’isolation est un agglomérat de liège compressé, assez peu esthétique seul. Une fois sculpté, à vous de voir si vous souhaitez le laisser ainsi dans sa couleur marron naturelle, ou le peindre. Il est également possible d’aménager des creux où iront se loger des plantes dans le cas de terrariums naturels plantés.

Installation :

Comme les plaques de liège brutes, une fois sculptées, vous avez juste à fixer vos plaques de liège sur les parois en OSB ou en verre de vos terrariums avec du silicone. Un silicone transparent est d’autant plus intéressant pour les terrariums en verre pour l’aspect esthétique. Il faut prévoir une assez forte dose de silicone pour les maintenir correctement.

Un exemple de réalisation avec cette technique est disponible sur Facebook via ce lien.

Avantages et inconvénients :

Avantages :

  • Plaques moins chères que du brut,
  • Fond sur mesure.

Inconvénients :

  • Prend du temps,
  • Nécessite d’avoir un endroit pour sculpter ses plaques, cela forme beaucoup de poussières.

Où en trouver :

En magasin de bricolage, au rayon isolation. Ce sont souvent de grandes plaques qu’il vous faudra recouper.
Également disponible en ligne, exemple avec ce produit vendu en lot de 3m² en 5 centimètres d’épaisseur.

Un fond de terrarium en mousse expansive

La mousse expansive est un matériau de construction, qui sert notamment pour l’isolation. C’est une mousse vendue sous forme d’aérosol, qui a la particularité de prendre beaucoup de volume une fois sortie de la bombe aérosol (d’où son nom d’expansive).


Pour les terrariums, la mousse expansive est utilisée pour composer des fonds à partir de différents éléments comme des branches et bouts d’écorce de liège ou autre arbre brutes. Cela permet de composer des fonds en 3D sur mesure très naturels.


Pour cela, il faut disposer les éléments qui vont composer le fond puis utiliser la mousse expansive pour colmater tous les interstices et fixer ensemble les écorces et branches. Une fois sèche, elle peut ensuite être redécoupée et poncée facilement.


La mousse expansive étant en polyuréthane, un matériau plastique, elle n’est pas compatible pure avec la présence d’animaux. C’est pourquoi elle doit être recouverte de résine époxy afin d’isoler la mousse et éviter tout contact avec votre reptile. Cette résine peut être recouverte de sable ou d’humus de coco pour varier son aspect.


Vidéo d’exemple de création :

Avantages et inconvénients du fond en mousse expansive :

Avantages :

  • Possibilité de faire un fond 3D intégrant des branches, idéal pour animaux arboricoles,
  • Fond entièrement sur mesure, rendu très naturel possible avec de la patience.

Inconvénients :

  • Plus long à mettre en place, à composer et finaliser. La résine epoxy nécessite en général 15 jours de séchage.

Où en trouver ?

La mousse expansive est disponible dans tous les magasins de bricolage. À vous de trouver les différents éléments à intégrer dans votre fond si vous le souhaitez, dans la nature ou en animalerie/internet.

Exemples de produits disponibles sur Amazon :

Un fond de terrarium en plaques polystyrène

De la même manière que pour le liège, le principe est de venir sculpter des plaques de polystyrènes. Pour cela, il faut commencer par les superposer et les coller ensemble. Ensuite, vous pourrez les découper très facilement avec différents types d’outils : couteau, cutter, fer à souder, tournevis… Par contre, pour éviter que votre reptile ne vienne égratigner ou manger le polystyrène, celui-ci devra être soigneusement recouvert de résine époxy. Pour varier le rendu, il est possible de saupoudrer la résine encore fraîche d’humus de coco, de sable, ou de recouvrir le fond de ciment avant la résine époxy.

Exemple de réalisation :

Avantages et inconvénients des fonds en plaques de polystyrènes

Avantages :

  • Fond entièrement sur mesure.

Inconvénients :

  • Demande du temps,
  • Nécessite des compétences manuelles et créatives.

Où en trouver :

Ces plaques de polystyrènes sont trouvables en magasin de bricolage et sur internet comme celles-ci par exemple.

J’espère que cela vous aura donné des idées pour réaliser vos fonds de terrarium ! N’hésitez pas à partager vos retours et différentes méthodes de création. Vous pouvez également m’envoyer via Facebook des exemples de réalisation afin qu’ils viennent enrichir l’article et inspirer d’autres personnes 🙂

Il arrive que la température ambiante du terrarium monte bien au-delà de la température conseillée, notamment durant les périodes de canicule, qui sont de plus en plus fréquentes.

Chaque espèce de reptile possède une température maximale au-delà de laquelle leur organisme ne peut plus fonctionner correctement, et qui peut donc les tuer. Une température trop chaude est donc tout aussi dangereuse pour eux qu’une température trop froide. En période de canicule, la température du terrarium de votre reptile doit donc être encore plus surveillée.

Dans le cas du serpent des blés par exemple, dans la nature, les températures les plus hautes auxquels les Gutt sont généralement confrontés sont en moyenne aux alentours de 33° en été dans le sud de la Floride. En sachant alors qu’en cas de fortes températures, les reptiles se régulent en cherchant des lieux de fraîcheurs, comme des zones humides ou des terriers.

Si la température excède sur une courte durée (moins d’une journée) la température habituelle maximale conseillée du terrarium, votre animal ne devrait pas être impacté (tant que cela ne dépasse que de quelques degrés). Assurez-vous de toujours lui laisser de l’eau fraîche à disposition pour qu’il puisse s’hydrater et se baigner.

Dans le cas des serpents des blés, si la température avoisine les 35° et que vous peinez à descendre celle de la pièce (les habitations situées sous les toits sont particulièrement impactées), prenez des mesures pour tenter d’abaisser la chaleur du terrarium.

Méthodes pour baisser la température dans un terrarium

Voici quelques méthodes pour vous permettre de réduire de quelques degrés la température de votre terrarium :

  • Disposez une boîte remplie de sphaigne humide dans le terrarium au niveau de l’aération basse, avec un ventilateur à l’extérieur,
  • Disposez à l’extérieur du terrarium, au point froid, un bloc de glace réfrigérant avec un ventilateur positionné dans sa direction (prévoyez-en plusieurs pour être sûr d’en avoir toujours un parfaitement gelé le temps que l’autre regèle au congélateur),
  • Changez la gamelle d’eau plusieurs fois par jour et assurez-vous qu’elle est assez grande pour contenir votre serpent,
  • Installez un climatiseur dans la pièce (en voici un petit pas très cher par exemple),
  • Fermez tous les volets en journée et ouvrez les fenêtres en faisant des courants d’air la nuit.


Pour les terrariums naturels, vaporisez davantage afin de rafraîchir l’air ambiant. La terre légèrement humide permet également au serpent de se refroidir.


Ne mettez pas de glace, glaçon ou autre bloc froid directement dans le terrarium. Le choc thermique est aussi dangereux pour votre animal qu’une surchauffe.


Si vous chauffez votre terrarium par ampoule chauffante, assurez-vous qu’elle soit éteinte.


Zoomed a lancé en 2021 un nouveau produit : le Repti Cooler, un climatiseur pour terrarium. Il permet de réduire la température ambiante du terrarium de 12°. Attention, c’est avant tout un ventilateur qui refroidit l’air via l’eau qui est disposée dans l’appareil. En cas de forte canicule, mettez de l’eau très froide, voire des glaçons pour que cela fonctionne. Cet appareil est utilisable uniquement avec les terrariums avec un toit grillagé (Exo-Terra, Terratlantis, Ferme Tropicale). Lien vers le produit.


Chaque espèce a sa propre limite maximale de température. Un Pogona vitticeps par exemple, avec une température de point chaud habituelle de 37 degrés, aura une plus grande limite. La température maximale couramment admise pour cette espèce est de 45 degrés, ce qui est assez rare en France.

Pour certaines espèces asiatiques qui ne supportent pas les excès de chaleur, comme le genre Gonyosoma ou Eupropiophis, des températures autour de 30° sont déjà potentiellement mortelles.


Renseignez-vous donc bien sur les températures maximales que peut supporter le reptile que vous avez choisi, assurez-vous de pouvoir les respecter et anticipez les différents moyens pour refroidir un terrarium avant que la première canicule ne vienne vous surprendre.

La définition Wikipédia de la terrariophilie est la suivante, à défaut d’avoir une définition officielle d’un dictionnaire, qui ne semble pas encore exister à l’heure actuelle :

« La terrariophilie consiste à maintenir, voire à faire se reproduire, certaines espèces animales et/ou végétales en imitant leur biotope dans un espace appelé terrarium ou vivarium de taille adéquate en fonction de l’espèce. »

Ainsi, une tendance de plus en plus importante en terrariophilie est d’aller vers les terrariums naturels plantés, afin de tenter de reproduire au mieux l’environnement naturel de nos reptiles favoris. Dehors donc les racks, plantes en plastiques, sopalin et décorations d’aquarium synthétiques !

Ne nous voilons pas la face, en tant que débutant nous avons en grande partie commencé avec des décorations plastiques. Mais lorsque l’on veut avoir un animal pour reproduire son mode de vie, il faut à un moment revenir vers le « terrain », celui où vit l’animal dans la nature, pour le comprendre et l’adapter au vase clos du terrarium.

Les terrariums plantés font parfois peur aux débutants et même aux plus expérimentés. C’est tout un mode de maintien qui est à revoir. Les tapis chauffants et câbles chauffants ne sont pas adaptés par exemple, il faut chauffer par ampoule. Vous pensiez pouvoir vous passer d’éclairage car on vous avait dit que les Gutt n’en avaient pas besoin ? Il est indispensable en terrarium naturel. 60% est un bon taux d’hygrométrie qu’il ne faut pas dépasser ? Ne soyons pas aussi radical… L’humidité comme la température sont loin d’être stables dans la nature.

Bien sûr, je n’ai pas non plus des années d’expérience en terrarium naturel, mon plus vieux datant d’un an. Je me suis juste renseignée, j’ai des bases en botanique, et j’ai pris conseils de personnes ayant bien plus d’expérience que moi. Je vais donc transmettre ici la manière dont j’ai fait mon terrarium naturel pour Pantherophis guttatus, qui est une parmi d’autres. Le but est avant tout de transmettre ces bases aux personnes que cela intéresse, et rassurer sur le fait que monter un terrarium naturel planté n’est pas si insurmontable que cela le laisse penser lorsque l’on ne s’y connait pas encore.

Précision : ici j’explique mon expérience pour un terrarium planté. Mais il y a bien sûr d’autres méthodes. Personnellement je considère aussi comme terrarium naturel un terra non planté, mais composé uniquement d’éléments naturels, sans plastique (point de vue personnel). On peut aussi installer des plantes sans que celles-ci soient dans le substrat, mais gardées en pot dans le terrarium. Certains éléments d’installation seront donc différents.
Voici donc comment j’ai réalisé (avec de l’aide, merci les collègues) un terrarium naturel planté de 120x60x60 pour Pantherophis guttatus.

Comment s’inspirer pour son terrarium naturel ?

La base est de se renseigner sur le milieu de vie naturel du reptile. Ici, c’est un terrarium naturel pour Pantherophis guttatus. Son aire de répartition est large, une grande partie Sud-Est des Etats-Unis. Des milieux humides comme la pointe de la Floride, la Louisiane ou les Everglades, jusqu’à des milieux plus tempérés de Caroline du Nord.

On les trouve aussi bien dans des plaines que dans des forêts. N’hésitez pas à aller sur youtube chercher « wild corn snake » pour trouver des vidéos de herping. Les sites de photographie également comme Flickr peuvent montrer des spécimens sauvages et leur environnement. Un autre outil intéressant est Google Street View ! Parcourez les parcs et réserves des zones de présence de l’espèce et imprégnez-vous des plantes, de l’ambiance, du type de forêt ou de milieu. Cela vous donnera des idées ! Les Gutts étant fréquents près des habitations, certaines personnes reproduisent également avec brio des bordures de fermes, mêlant nature et présence humaine.

J’ai choisi de reproduire une forêt, pas trop typée Floride mais plutôt continentale comme chez nous, parce que les feuilles de palmier ça prend de la place 😉

Ramasser des éléments de décor

Avant de mettre en place concrètement votre terrarium, il vous fait déjà rassembler les éléments du décor, penser son organisation. L’idéal est d’avoir des souches ou bouts de bois assez gros, ils donnent du volume, fournissent des éléments de grimpette et masquent bien les parois ou les coins.

Branches, souches, écorces, plantes, prenez le temps de tout récupérer, et n’hésitez pas à faire du stock en plus pour vous permettre plus de liberté lors de la mise en place (ça servira toujours ailleurs). Vous pouvez récupérer ces branches dans votre jardin, en forêt, ou le tas de bois de chauffage est également un bon lieu pour trouver des souches de bonne taille.

Regardez sur les bourses également, les écorces de liège sont courantes et pas trop chères (Naturkork, mon fournisseur officiel à Arras 😉 ), et donnent vite du volume tout en fournissant des cachettes, ainsi que des supports pour les plantes. Regardez aussi sur leboncoin. Entre les personnes qui se séparent de leur matériel terrariophile ou les gens qui tout simplement ont des souches qui encombrent leur jardin, on trouve parfois des formes de bois intéressantes et à pas cher.

Dans ce terrarium, le liège et la plaque de fond viennent du stand de NaturKork à Arras, les plaques de liège expansé sur les côtés d’un vendeur d’Arras (que je n’ai pas noté, c’est un produit relativement commun en terrario), et la souche et la branche viennent du tas de bois des grands-parents 😉

Désinfecter or not désinfecter ?

Sujet souvent soumis à débat ! Dans un terrarium naturel planté, la microfaune a un avantage conséquent puisqu’elle entretient le substrat et s’occupe du « nettoyage ». Il est d’ailleurs conseillé d’en introduire. Du coup, faut-il vraiment tuer les petites bêtes arrivées du dehors, souvent bien inoffensives pour nos reptiles (hormis d’éventuelles tiques), pour en rajouter des « validées » par nous ?

L’idéal est d’enlever le maximum d’insectes que vous pourriez voir sur les éléments ramassés dehors au moment où vous les prélevez. Ils y ont un travail à mener et ne survivront pas forcément tous au terrarium, autant en « préserver » un maximum. Les cloportes sont intéressants à garder puisqu’ils font partie de la microfaune à réintégrer. Après vous pourrez avoir des araignées diverses, fourmis, pince-oreille et autres petits insectes bien cachés dans les interstices du bois malgré votre vigilance. Si vous décidez de désinfecter au vinaigre blanc, vous les verrez détaler à toute vitesse. Sinon vous les croiserez peut-être dans votre terrarium !

cloporte

Cloporte autochtone en vadrouille dans le terrarium

Les acariens des reptiles exotiques ne vivent pas sous nos latitudes, si par hasard vous en avez dans votre terrarium naturel, peut-être sont-ils arrivés par des décors achetés en bourse ou en animalerie, entreposés près d’animaux prélevés.

Les bêtes de chez nous ne sont pas dangereuses pour nos reptiles exotiques. Par contre on m’a rapporté que certaines petites bêtes blanches s’étaient un peu trop plu dans un terrarium naturel, et que leur population intensive, sans blesser l’animal, l’avait fortement stressé, ce qui l’avait impacté de manière indirecte.

Bref désinfectez si vous le souhaitez, mais évitez la javel dans un terrarium naturel… La vie risquerait d’avoir du mal à se réimplanter sur votre décor. Utilisez donc plutôt le vinaigre blanc ou le four.

Dans le cas de ce terrarium, rien n’a été désinfecté.

Le traitement des parois du terrarium

Si vous souhaitez installer des plantes dans le terrarium, celles-ci auront besoin d’être arrosées. Dans le cas d’un terrarium en verre, cela ne posera aucun problème. Mais si vous utilisez un terrarium en OSB (comme c’est le cas ici), les parois nécessitent un traitement pour résister à l’humidité.

Ici, j’ai passé 2 couches de vernis pour cuisine avec un COV minimal. Puis une fois monté, tous les coins et rainures sont scellés avec du silicone pour aquarium.

Pour assurer une imperméabilité à toute épreuve, j’ai recouvert les parois de bâche pour bassin de 2mm. La bâche est appliquée en plusieurs morceaux. Un morceau recouvre le bas du terrarium, là où sera présent le substrat, et remonte de 10cm au moins sur les parois latérales. Ensuite, chaque paroi est recouverte de son propre morceau de bâche. Comme chaque morceau passe par-dessus le rebord de 10cm de la bâche de fond, cela évite que de l’eau puisse passer derrière la bâche.

La bâche est maintenue avec du silicone pour aquarium.

Sur ces parois ont ensuite été fixées à l’aide de vis et de silicone des plaques de lièges. La plaque du fond a d’abord été coupée à la scie sauteuse.

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Bâche à bassin et parois installées.

Des aérations ont été ajoutées car celles de base ne semblaient pas suffisantes. En effet un terrarium naturel, via l’arrosage, va avoir une hygrométrie plus importante, qu’il faut pouvoir évacuer via de bonnes aérations. Placez les aérations hautes toujours du côté du point chaud.

Le substrat du terrarium planté

Prévoyez un minimum de 10 centimètres de hauteur pour le substrat. Une partie sera occupée par des billes d’argiles, qui ne servent pas à « nourrir » les plantes mais à assurer un drainage et éviter un surplus d’humidité dans les racines.

Ici j’ai placé 18 litres de billes d’argiles, puis une membrane de géotextile. Celle-ci permet à l’eau d’aller dans les billes tout en bloquant l’animal si celui-ci décidait de s’enfouir.

Le substrat en lui-même dépend ensuite du type de biotope recréé. Cela peut-être un assemblage de plusieurs terreaux que vous réalisez vous-même. Surtout, assurez-vous que le terreau employé soit sans engrais chimique ajouté.
Ici j’ai utilisé de la « Terre végétale » de marque Or Brun qui est un mélange argileux et terreux sans engrais (le sac quasi entier de 25kg y est passé), additionnée de véritable terre de bruyère bio (20L), et d’un peu d’humus de coco qu’il me restait.

Quelles plantes choisir pour Pantherophis guttatus ?

Sans être des Boas, les Gutts sont quand même peu précautionneux. Ils sont peu fouisseurs, ils n’auront donc pas tendance à déterrer vos plantes, mais un passage répété sur celles-ci risque de les abîmer. Choisissez donc de préférence des plantes assez costaudes.

Pour être le plus réaliste possible, vous pouvez utiliser des plantes que l’on trouve dans l’habitat d’origine des Pantherophis guttatus, Tillandsia usnoeides étant le plus connu, mais vous pouvez être vite limité. Vous pouvez donc ouvrir un peu à des plantes de toutes l’Amérique du nord voire inclure l’Amérique du sud. J’en ai fait une liste (non exhaustive) dans cet article.

Et si vous n’avez pas envie de vous embêter avec ça, choisissez juste des plantes assez résistantes et adaptées au biotope que vous souhaitez (plutôt sec ou humide par exemple).

Après tout, seuls les botanistes avertis risqueront de voir que les plantes ne sont pas exactement de la bonne aire géographique. De plus, quand on cherche en détail, certaines plantes qui seraient d’une taille adaptée en terrarium sont très difficiles à trouver en jardinerie. Vous pouvez alors vous rabattre sur des plantes qui y ressemblent (parmi les fougères notamment certaines se ressemblent beaucoup).

Dans ce terrarium, j’ai essayé de respecter l’origine Nord-Amérique. Il y a donc : fougère de Boston (Nephrolepis exaltata, un cultivar non identifié), Polypodium vulgare (je visais une autre variété de polypodium très commune en Floride mais introuvable en vente sur le web… C’est une fougère à tendance épiphyte), Lierre commun, et des variétés de Tillandsias non identifiées que l’on m’a offert.

Attention ! Concernant le lierre, sa sève est toxique. Il est donc déconseillé d’en mettre dans les terrariums pour lézards. Pour les serpents cela pose peu de problèmes, à condition que vous évitiez au maximum de tailler le lierre une fois en terrarium. En effet, la plante perd alors de la sève que l’animal peut « lécher », encore plus si jamais vous vaporisez puisque les serpents aiment boire l’eau sur les feuilles. Il existe en jardinerie des mastics cicatrisants pour plantes, cela peut être une solution pour couvrir la plaie et éviter ces pertes de sèves.

Pour ajouter encore un peu de nature, de la mousse sèche achetée dans un magasin Action a été ajoutée à différents endroits du décor. Elle permet également de garder de l’humidité au pied de la fougère.

Le montage du terrarium planté

On a les éléments du décor, les plantes, le terrarium est monté et imperméabilisé, le substrat installé, il ne reste « plus » qu’à tout placer !

Le décor

Prenez le temps d’essayer différents agencements. Faites des photos, laissez poser votre réflexion, changez les choses de place, demandez l’avis d’autres personnes 😉

La nature n’est pas plate. Un bon conseil qui m’a été donné est d’utiliser des pierres et autres gros éléments pour donner du volume au sol. Une pierre et une souche de liège ont été enfouies pour donner de la hauteur à droite, tandis que le « terrier » au centre est une simple écorce recouverte de terre.

Mise en place du décor avec le substrat, sous la lumière ça rend déjà bien !

Mise en place du décor avec le substrat, sous la lumière ça rend déjà bien !

Il est également souvent conseillé de cacher au maximum les coins, qui sont des zones anguleuses peu naturelles. Ce sont donc les endroits idéaux pour placer feuillages et grosses pièces de décor.

Les plantes

Ne placez pas les plantes telles quel en terrarium. En jardinerie, elles sont souvent « forcées » avec de hautes doses d’engrais, et le terreau est loin d’être bio. Retirez donc au maximum le substrat et rincez le feuillage.

Laissez le terrarium tourner quelques semaines avant d’y intégrer votre serpent, afin de laisser le temps aux plantes de s’installer sans être bousculées.

Résultat avec les plantes et quelques feuilles.

Résultat avec les plantes et quelques feuilles.

La microfaune du terrarium

Dans ce terrarium ont été ajoutés plusieurs insectes : vers de terre, collemboles et cloportes. Les vers de terre permettent de garder le substrat aéré, tandis que les collemboles et cloportes dégradent les feuilles mortes et autres déchets organiques. Cela n’empêche pas de retirer les excréments du serpent lorsqu’on les voit, mais au moins ceux qui seraient dans des endroits moins accessibles seront dégradés par ces petites bêtes. J’ai commandé les miens sur le site Exoforest, qui propose également des plantes pour terrariums tropicaux humides. Malheureusement Exoforest a arrêté son activité, je recommande à présent Terrapodia. Il m’a été conseillé « d’enrichir » la terre avec des feuilles mortes afin de nourrir les insectes en attendant que les autres plantes produisent naturellement des feuilles mortes à dégrader.

collembolles

Collembolles exotiques

Et voici le résultat ! Ce n’est peut-être pas le plus magnifique terrarium naturel qui existe, je le trouve encore vide par rapport à d’autres, mais cela progressera au fur et à mesure selon les occasions de ramassage de branches par exemple, et des plantes pousseront peut-être spontanément. Plusieurs semis naturels ont d’ailleurs déjà percé après quelques semaines, il n’y a plus qu’à voir s’ils tiendront et quelle plante cela donnera 😉

terrarium-naturel-pantherophis-guttatus

Combien ça coûte un terrarium naturel ?

Il faudrait comparer avec le coût d’un terrarium « synthétique » tout plastique, à première vue je ne saurai dire si cela se vaut ou si c’est plus ou moins cher. D’autant plus qu’il y a toujours des méthodes pour augmenter ou diminuer les coûts.

Voici le budget pour ce terrarium :

  • Terrarium OSB 120x60x60 : 80€
  • Substrat : terre de bruyère 8.95€ + billes d’argile 18.50€ + terre végétale 8.90€ = 36.35€ de substrat (ça change de la coco à 0.75€ ^^)
  • Bâche : il m’en restait assez d’un autre terrarium… Environ 8€ de mémoire
  • Silicone pour aquarium : 16€
  • Vernis : 20€
  • Cage de protection d’ampoule : 13.99€
  • Poignées pour les vitres : 6.50€
  • Liège : 30€ plaque de fond + 10€ les deux sur le côté
  • Cachettes en liège : environ 8€ de mémoire
  • Plantes : Polypodium 10€, Nephrolepsis 10€ environ
  • Éclairage : Barre led environ 6€ x 3 = 18€, ampoule chauffante 2.07€, douille 3€, câble + raccord environ 8€.

Total approximatif et arrondi : 281€, dont 200€ de « remplissage ».

Cet article sera sans doute actualisé en fonction de l’évolution du terrarium 🙂

Mise à jour Août 2019

Plusieurs commentaires m’ont demandé des nouvelles, et je n’avais pas pris le temps d’actualiser l’article 😀 Voici une photo du terrarium en ce 25 août 2019, soit un peu plus d’un an après la publication de l’article.

Par rapport au lancement, j’ai perdu le Polypodium sur la souche à cause d’un manque de rigueur de pulvérisation. Le lierre qui devait coloniser le fond a également vite séché malgré un arrosage suivi. Ces pertes sont survenues avant la fin d’année 2018. J’ai remis un lierre qui lui se plaît bien et part à l’assaut de la souche (voire du plafond si je surveille pas). En début d’année 2019 j’ai aussi ajouté deux variétés de Tradescantia (misère) que l’on m’avait donné. Elles se sont bien plu et avaient bien colonisé. Mais la grossesse d’Opale les a fortement mises à mal, puisque j’ai cessé l’arrosage totalement durant quelques semaines pour être sûre qu’elle ne ponde pas ailleurs que dans sa boîte de ponte.

En effet, dans ce genre de terrarium le risque est plus élevé qu’ils pondent dans un coin bien inaccessible. Et comme c’était ma première reproduction, d’où découle la suite de mes projets et ceux de plusieurs copains, je ne pouvais pas me permettre de perdre la ponte ou tester une incubation naturelle ^^’ Du coup il ne reste que la Tradescantia verte. J’en ajouterai peut-être au fur et à mesure de nouveaux échanges de plantes. J’ai aussi ajouté pas mal de mousse sèche dans la zone chaude, car Opale a beaucoup apprécié se cacher dessous, à l’abri mais au chaud sous l’ampoule, durant sa gestation.

Concernant la micro-faune, je croise encore de temps en temps des cloportes, mais beaucoup moins qu’au début. De même, les grillons ont disparus au bout de quelques mois, les conditions ne devaient pas leur convenir (ils étaient arrivés via les feuilles récupérées en extérieur).

Sur la photo la lampe chauffante est éteinte car il fait assez chaud en ce moment 😉

Lorsque l’on débute en terrariophilie, l’installation de l’habitat de notre futur serpent nous paraît toujours floue. Même avec une liste de matériel, on a du mal à visualiser comment intégrer tous les éléments. Vous allez accueillir prochainement votre Pantherophis guttatus et souhaiteriez voir concrètement comment installer l’équipement que vous avez acheté ? Voici un tutoriel pour préparer l’arrivée d’un serpent des blés juvénile dans une faunabox.

Liste du matérielliste-materiel-faunabox

Installer une faunabox pour juvénile : les étapes

Étape 1 : si vous prenez une boîte de supermarchéaerations-boite

  • Faites des aérations avec le fer à souder. Faites en à chaque extrémité de la boîte, en haut d’un côté et en bas de l’autre, pour une bonne aération. Vous pouvez également en faire quelques-uns sur les côtés.
  • Placez des patins aux quatre coins de la boîte. Ceci servira à surélever la boîte et à laisser de l’air passer entre le tapis et le meuble, afin d’éviter les surchauffes.

Étape 2 :

  • Collez le tapis chauffant sur un coin à l’extérieur de la boîte. Le scotch papier est pratique, il s’enlève facilement sans abîmer.

tapis-chauffant-colle

Étape 3 :

  • Mettez la sonde du thermostat au milieu du tapis chauffant. Fixez la avec du scotch papier. Faites attention à ce que le serpent ne puisse pas se faufiler entre les deux, placez donc bien le scotch.

sonde-thermostat-faunabox

Étape 4 :

  • Branchez le tapis chauffant sur la prise A (ou 1 selon les modèles) de votre thermostat.

brancher-thermostat

Étape 5 :

  • Réglez le thermostat selon le mode d’emploi de votre modèle.

reglage-thermostat

Étape 6 :

  • Placez le substrat dans la faunabox (ici du sopalin, le temps d’une quarantaine).

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Étape 7 :

  • Placez les deux cachettes et la gamelle d’eau. Ce sont les éléments minimums indispensables à votre faunabox.

subtrat-faunabox

Étape 8 :

  • Plus de cachettes et de déco !

Ici la faunabox a été aménagée rapidement pour un occupant qui devait rester seulement quelques jours en garde. J’aurai sûrement ajouté encore des feuilles et autres éléments pour un individu destiné à rester plus longtemps.