Les bases de la génétique du serpent des blés
Dominant, récessif, qu’est-ce que c’est ?
La génétique est commune à tous les êtres vivants. Il est donc intéressant d’en connaître les bases, car cela ne servira pas uniquement pour le serpent des blés, mais aussi pour d’autres reptiles et animaux. De plus, il est important d’en saisir les notions dès que l’on souhaite reproduire ses serpents, ce qui est fait aujourd’hui par énormément de propriétaires de Pantherophis guttatus.
Chez le serpent des blés, on trouve deux types de gènes : récessif et dominant.
Liens pratiques :
Calculateur de ratios de pontes : http://iansvivarium.com/morphcalculator/
Liste des mutations existantes (en anglais) : http://iansvivarium.com/morphs/
Chez les Gutts, 90% des mutations sont récessives. C’est-à-dire que pour que les bébés aient une certaine couleur (ou mutation), les deux parents doivent impérativement avoir ce gène tous les deux.
Lorsque le serpent présente une mutation (on voit la couleur de cette mutation), on dit qu’il est homo (homozygote) pour ce gène. Il a reçu le gène de ses deux parents pour l’exprimer. Par simplicité, on ne précise pas le homo puisque cela se voit, on dit juste le nom de la mutation : ex Amelanistique.
Lorsque le serpent porte le gène récessif mais qu’il n’est pas homo, on ne voit pas la couleur de la mutation. On dit alors qu’il est het (heterozygote) pour ce gène. Ex : het amela. Pour savoir si un serpent des blés est het quelque chose, il faut connaître les parents, ou le reproduire avec un serpent porteur du gène soupçonné. Si les petits sont homo pour le gène, c’est que le parent était bien het.
Ainsi, pour avoir autre chose que des petits classiques, il faut que les deux parents soient porteurs d’un même gène, que ce soit en het ou en homo. Les gènes récessifs comme dominants peuvent se combiner.
Lorsque les parents sont tous deux porteurs d’un gène, la proportion de petits qui exprimeront ce gène (en homo) varie selon si les parents sont tous les deux het ou homo.
Voici un exemple avec le gène amela :
Parents het/het amela : 25% d’homo amela / 75% de het amela
Parents het/homo : 50% d’homo amela / 50% de het amela
Parents homo/homo : 100% d’homo amela
Lorsque l’on commence à faire des reproductions avec des combos où 4 à 5 gènes sont présents, les probabilités sont plus complexes. Des calculateurs en ligne existent pour vous aider à déterminer le ratio de petits de telle mutation que vous obtiendrez. Bien sûr, cela reste des probabilités, elles ne sont jamais fiables à 100%, vous pouvez parfois avoir des bonnes comme des mauvaises surprises.
Les gènes dominants ne sont pas courant chez le serpent des blés ce qui simplifie les choses. D’après Iansvivarium, il y a 4 mutations dominantes chez le serpent des blés : Buf, Toffee, Masque et Tessera. Une fois qu’on a retenu celles-ci, on sait que toutes les autres sont récessives.
Un gène dominant n’a pas besoin d’avoir les deux parents qui le portent pour s’exprimer. Un seul parent transmettra ce gène a une partie de sa progéniture, qui s’exprimera immédiatement. Un gène dominant, même en het, s’exprimera immédiatement. Un spécimen homo pour un gène dominant n’a pas de différence visuelle chez le serpent des blés. Mais si ce gène dominant ne change rien visuellement chez le Pantherophis guttatus, cela s’en ressentira néanmoins au niveau de la reproduction. La reproduction est d’ailleurs le seul moyen de savoir si un spécimen est het ou homo pour un gène dominant.
Les ratios sont différents. Exemple avec le gène tessera :
Parents het tessera/pas de mutation : 50% het tessera (avec phénotype visible) / normal (non het)
Parents homo tessera /pas de mutation : 100% het tessera (avec phénotype visible)
Parents het tessera / het tessera : 50% het tessera (phénotype visible) / 25% homo tessera / 25% normal (non het)
Les gènes dominants sont donc assez appréciés à travailler en reproduction.