Sommaire
Qu’est-ce qu’une localité ?
Une localité est un phénotype lié à une zone géographique particulière. C’est donc une couleur non liée à une mutation, qui s’est formée dans la nature via la reproduction sur plusieurs générations de spécimens ayant des caractéristiques semblables. On peut faire le parallèle avec les sélections. Une localité est donc une sélection naturelle.
Ainsi, pour conserver les caractéristiques d’une localité, il est préférable de ne pas mélanger un spécimen issu de localité avec une autre mutation ou localité. Par exemple, un Miami accouplé à un Classique ne donnera pas forcément de petits avec un phénotype Miami, et ne seront donc pas considérés comme tel. Dans l’idéal, il faut donc traiter les localités de la même manière que les sélections.
Tous les spécimens au sein d’une zone géographique ne sont pas forcément tous représentatifs du visuel d’une localité. Tous les serpents des blés que l’on trouve au sein de l’Okeetee Hunt Club ne sont pas tous visuellement des Okeetees par exemple.
Les différentes localités du Pantherophis guttatus
4 localités sont aujourd’hui officiellement distinguées chez le Pantherophis guttatus.
Okeetee
La localité la plus connue, originaire de Caroline de Sud.
Miami
Une localité originaire de Floride.
Keys
Localité insulaire que l’on trouve sur un archipel d’îles au large de la Floride.
Alabama
Localité plutôt brune/orangée découverte dans l’État de l’Alabama. Elle est très peu reproduite en captivité et introuvable en France.
Les spécimens utilisés pour réaliser ce comparatif sont tous des spécimens sauvages, repris auprès d’éleveurs américains.
Sources photo : Classique par Jeff Pippen, Okeetee par Sunshine Serpents, Miami et Keys par Joel Diaz.
Aux États-Unis, les spécimens élevés et reproduits en captivité qui viennent en ligne directe de spécimens sauvages sont assez fréquents. Des éleveurs se sont spécialisés dans la reproduction de spécimens issus en droite lignée de ces localités.
En Europe et plus particulièrement en France, les souches « sauvages » sont très rares. Les localités pures, qui viennent en ligne directe de ces zones géographiques et qui en présentent les caractéristiques physiques n’existent pratiquement pas.
Ainsi, actuellement, les serpent des blés vendus comme Okeetee ou Miami et qui correspondent exactement au physique de ces localités sont très rares. Cela vient peut-être du fait que les personnes qui les reproduisent sont peu au courant des caractéristiques des localités. Elles fonctionnent comme des sélections, elles ont besoin d’être reproduites avec des spécimens qui ont les même caractéristiques physiques.
Ainsi, dans l’idéal pour maintenir le phénotype, il faut reproduire Miami x Miami, Okeetee x Okeetee. Ou éventuellement passer par les versions Albinos de ces localités, comme le Reverse Okeetee (ou plutôt du Fluorescent Reverse ou Abbott Albi Reverse pour conserver les couleurs) ou le Candy Cane dans le cas des Miamis.
Comme les amateurs veulent souvent « tester », ou essayer d’avoir des couleurs différentes dans une ponte lors de reproduction, ils les accouplent avec d’autres mutations, ce qui a tendance à donner des classiques. Au fil des années, les serpent des blés qui correspondent au phénotype Miami ont eu tendance à devenir plus rares. Si les spécimens Okeetees avec de larges pourtours sont toujours bien présents, beaucoup ont perdus les couleurs éclatantes d’origine.
Point sur les appellations
Originellement, étaient appelés « Miami » des spécimens prélevés en Floride ou qui en étaient issus en droite lignée. De même pour l’Okeetee, les spécimens devaient venir du Jasper County Okeetee Hunt Club ou être de cette lignée.
Avec les années, les mélanges et les différentes sélections en captivité, cette traçabilité s’est fortement réduite.
Il y a à présent deux « camps » :
- ceux qui reproduisent des spécimens issus en pure lignée de ces localités (surtout aux US),
- ceux qui reproduisent avant tout un phénotype, un visuel, peu importe la lignée des serpents.
En France, la majorité des Okeetes et Miamis vendus sont issus du 2e cas. Le peu de personnes qui auraient des spécimens issus de lignées « pures » savent ce qu’elles ont et ont à cœur de le préciser. Ces lignées « pures » se trouvent un peu en Allemagne, mais restent rares.
Il est généralement convenu tacitement que Okeetee et Miami désignent à présent des phénotypes, et non pas des spécimens issus de pures souches locales. Ces dernières sont généralement précisées, avec soit le nom de la région d’origine, soit avec la mention « locality ». Il est également possible de préciser « Okeetee morph » ou « Miami morph » pour indiquer que ce sont des spécimens qui sont issus d’un travail de sélection, et non de spécimens pure souche.
Ainsi, pour que les appellations Okeetee et Miami aient encore du sens, il est important de savoir à quoi ressemblent au départ ces localités afin de maintenir ces phénotypes, et éviter de voir des classiques vendus comme Miami ou Okeetee.